Le jour d'après
Outrenoir Soulages
Opaques pensées
Toute la place prise
Une transe de l'évanouissement
La nausée permanente d'un corps qui
Foudroyé
Rapetissé
Transporte le vide.
Après la nuit
Ressassements, raclements
Les arêtes aiguisées
Où se cogne la psychée
Exténuée
L'étirement du temps
Qui s'échappe
Malgré tout, contre tout,
Les cris sourds du désir de mort
Tapent
Tapent
Coups donnés sans fatigue sur la porte de l'épuisement.
Le jour d'après n'est qu'une plaie
Sans souffle
Béante et rugueuse
Qui trouve le réconfort
Dans le cynisme joyeux
Des vagues qui harcèlent
A grands renforts de ressacs
Les falaises stoïques
Indifférentes.
Les pas suivent le chemin
Qui crisse
L'étrange apaisement de quelques secondes
Échappées au vertige
Morbide
L'antidote de la mobilité